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N°2

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Bar “la rotonde”

De Cesar Piffaretti

Encore un petit univers disparu, situé à l’angle de la rue des marchands et de la rue de Trans et sur une partie de l’ancien hôpital Saint Jacques, cet établissement, l’un des bars les plus pittoresques de la ville est tenu par un certain César Piffaretti. Il accueille une clientèle bigarrée, essentiellement masculine comme il se doit, où les conversations vont bon train.

Les distractions étaient simples: Belote, Manille et quelquefois les échecs.

Le parfum d’anis des boissons Ricard ou Pernod supplantait les senteurs des herbes vendues sur la place!

On y boit l’absinthe, accompagnée de glace pilée, à la fin du 19ème et jusqu’aux années 20. Cette précieuse glace, vient généralement du Haut-Var, près de Comps-sur-Artuby. Plus tard, elle est produite quasi industriellement par la maison Callier-Degoy, sur Draguignan, fournisseurs de boissons.

Le soir, les ouvriers s’y rejoignent pour prendre un apéritif bien mérité.

César Piffaretti avait peint en gros caractères sur la façade de son établissement:

“C’est meilleur ici qu’en face”, en parlant de la pharmacie Reboul qui avait répondu par une phrase peinte sur sa vitrine: “ Si vous ne voulez pas venir ici, n’allez pas en face.”

Il est repris par la suite par Ernest Bellon, qui le transforme en boucherie.

Sources Charles Clairici “Draguignan tome 1” et Georges Gayol “ C’était notre Draguignan”

Maison Revaute

 “La maison brûlée”

La destruction par le feu de la boutique en 1352, sort qu’elle partage avec beaucoup d’autres constructions, évoque le souvenir de l’une des attaques les plus désastreuses que Draguignan eut à subir, pendant la triste époque que l’on nomma “ la désolation des grandes compagnies” .

Les Provençaux se sentent alors menacés par les français dans leur indépendance nationale.

La reine Jeanne étant à  l’origine de troubles au royaume de Naples, la maison des Baux en profite pour envahir notre pays avec, comme argument, faire valoir de vieilles prétentions sur le comté de Provence.

Les Seigneurs des Baux font alors appel à Arnaud de Cervole, “curé et bandit”, à la tête de bandes indisciplinées qui, après s’être emparé de Saint-Maximin et avoir soumis Brignoles, vient forcer et piller Draguignan qu’il détruit en grande partie, par le feu.

C’est ainsi que plusieurs maisons des places du marché et de l’ancienne halle sont impitoyablement démolies, ainsi que le château médiéval originel, ne laissant qu’une tour. 

 Il lui succède la construction d’un casal, confrontant d’un côté, au numéro 2, un hôpital et de l’autre, un hospice situé maison “ Bonnet ” au numéro 6.

Sources:  Frédéric Mireur, “Les rues de Draguignan et leurs maisons historiques”